Page:Aboulféda - Vie de Mohammed - traduction et commentaires par Desvergers, 1837.pdf/40

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
26
VIE DE MOHAMMED.

Ce qu’il y a de plus généralement adopté, c’est qu’il le fit corporellement ; d’autres croient pourtant que ce ne fut qu’une vision. Ji existe une tradition qui remonte à Aïescha et d’après laquelle elle aurait dit qué le corps du prophète fat toujours auprès d’elle, et que son esprit seul fit le voyage. On cite aussi Moawia qui aurait dit que le vayage nocturne ne fut qu’une vision réelle. Quelques personnes disent encore que Je prophète alla jusqu’à Jérusalem avec son corps, et de là en esprit au septième ciel et au lotos (47) de la limite.


Premier serment d’Acaba.

L’année suivante (c’est-à-dire celle qui suivit l’adoption de ’islamisme par les premiers habitants de Yathreb) doure hommes d’entre les Ansatiens vinrent aux fêtes du pèlerimage, et prétèrent entre les mains du prophète de Dieu le serment des femmes (48), car cela se passait avant qu’il n’eût imposé le précepte de la guerre : or le serment que prétaient les femmes, c’était de ne rien associer à Dieu, de ne point dérober, de ne point forniquer et de ne pas tuer leurs enfants (49). Ensnite le prophète envoya avec eux Mossab, fils d’Omair, fils de Haschem, fils d’Abd-Menaf, fils d’Abd-el-Dar, afin qu’il leur fit connaître les lois de Y’Islamisme et le Coran,

Lorsque Mossab fut arrivé à Médine, Aç’ad, fils de Zorars, lun des six qui avaient prêté serment an prophète À Acaba, entre avec Jui dans un enclos appartenant À la famille de Zhafar. Cet Açaë, fils de Zorara, avait pour cousin maternel Saad, fils de Moadh, chef des enfants d’Aws ; un autre chef était encare Ovni, fls de Hossain. Cet Ogaid, fils de Hossaïn, prit sa pique, et se posant en face de Mossab et d’Aça’d : « Pourquoi venez-vous, dit-il, égarer la faiblesse de quelques uns d’entre nous ? Retirez-vous, si votre vie vous est