Page:Aboulféda - Vie de Mohammed - traduction et commentaires par Desvergers, 1837.pdf/37

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
23
VIE DE MOHAMMED.

Tu m’as appelé et j’ai compris que lu étais véridique, car tu as toujours dit vrai, et pour cela lu as été surnommé le sincère.

Je sais que le religion de Mohammed est la plus sainte des religions du monde.

Certes, tes ennemis malgré leur nombre ne parviendront pas à c’atteindre jusqu’à ce que j’aie été couché dans La erre où l’on m’aura enseveli.

Abou-Taleb avait, lorsqu’il mourut, quatre-vingts et quelques années.


mort de Khadîdja, à qui dieu soit favorable.

Khadidja mourut après Abou-Taleb, environ trois ans avant l’hégires et ces deux morts furent pour Le prophète le signal de continuelles infortunes. Les Koreïschites le persécutèrent, et parmi eux, Abou-Lahab, fils d’Abdel-Mottalib : Hakem, fils d’El-As, et Okba, fils d’Abou-Moaît, fils d’Abou- Omaïa, Ils étaient voisins du prophète et l'insultaient dans sa maison en jetant sur lui des ordures au temps dé sa prière où de ses repas.

Voyage du prophète à Taïef.

Au milieu des persécutions des Koreïschites, le prophète, après ls mort de son oncle, entreprit un voyage à Taïef (39) pour demander du secours aux Benou-Thakif et dans l’espoir qu’ils accueilleraient ce qu’il leur apportait de la part de Dieu. Parvenu à la ville, il se rendit 4 une assemblée des principaux personnages d’entre les Benou-Thakif, tels que Maçoud et Habib, fils d’Amrou, puis il s’assit près d’eux et les appela Aa connaissance du vrai Dien. L’un d’entre eux jui dit alors : « Dieu n’a-t-il donc point trouvé d’autre envoyé que Loi ? et un autre ajouta : « Certes, je ne veux jamais discourir avec