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NOTES
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près de la colline de Meroua, le propliète nous dit : Musulmans, que ceux d’entre vous qui n’ont point amené avec eux de victimes dépo-

  • sent l’ikrum, et fassent de leur voyage une simple visite Omru. » (Delail

el-Ahkum, fol. 85 v.)

On voit dans d’Olsson que, lorsqu’un Musulman prend le mantean de laine blanche ihram, nécessaire pour accomplir le pèlerinage ou la visite emra, il prononcé ordinairement cette prière : O mon Dieu, je « suis dans l’intention de m’acquitter du pèlerinage (ou de l’omra, an du pèlerinage et de l’omra rèunis) ; accorde-moi cette grâce et que mon raction te soit agréable. Ensuite il entonne à haute voix la prière Tel- biyè. (D’Ohsson, L. III, p. 66.) C’est là ce qu’indique l’expression Jat E, dont le nom d’action est al, c’est-à-dire prendre l’en-

  • gagement, exprimer l’intention de faire le pèlerinage ou l’omra.

On conçoit aisément que l’intention d’Ali, ou revétant l’ihram, ayant élé d’accomplir les mêmes cérémonies auxquelles le prophète se serait obligé par son vau, Mabomet ne pouvait plus exiger que ce chef quittát le manteau pénitentiel tant que lui-même le garderail pour remplir tous les rites du pèlerinage.

L’auteur du Delail-el-Ahkam, dans une section du chapitre d intitulée, JM Joi Jall, rapporte le même trait de Mahomet et d’Ali raconté par Abou’lféda. Il en conclut que le Musulman, en prenant l’ikram, peut ne point préciser son intention et la porter en suite à son choix sur le pèlerinage ou l’omra, ou l’un et l’autre réunis.

[texte en Arabe]

(159) Voyez le Coran, sour. vers. 4.

(160) Le mont Arafa, appelé aussi di Jala montagne de la « miséricorde s’élève à l’extrémité nord-est d’une plaine séparée de la Mecque par une distance de six heures de route. C’est une masse grani- tique d’environ un mille de circuit. Ses Blancs s’abaissent en pente douce et son sommet s’élève à près de deux cents pieds au-dessus du niveau de la plaine. Suivant les croyances des Musulmans, Adam y apprit de l’ange Gabriel comment il devait adorer son créateur, et la visite de ce lieu saint est une des obligations du pèlerinage. (Voyez Burckhardt, tome I, pag. 368 et suiv.)