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NOTES

est placé entre des montagnes, à un jour de distance de Ouadilkora ; mais, continue Abou’lfeda, je pense qu’il y a erreur, et que l’on doit compler entre ces deux places plus de cinq jours de marche. D’après Édrizi (Géogr. Nub. clim. II, p. 5), Hedje est à une demi-journée de El-Ola, du côté de la Syrie. Édrizi (1. 1.), Jakouli et Bakoui (Not. et Extraits des man., vol. II, p. 40g), sont d’accord avec Abou’lféda pour regarder Hedjr comme le lieu qu’habitait la tribu des Benou-Thamoud 3, détruite par la colère divine, pour n’avoir point écouté le prophète Salel, et dont le Tout-Puissant a dit : Ignorez-vous comment Dieu se vengen des Bonou-Thamoud qui avaient laillé les rochiers en vallons ? Ces rochers (d’après Édrisi, troisième clim. p. 5), appelés ut el-Athaleb, c’est-à-dire les rochers fondus, bien que de loin ils aient l’air d’être joints ensemble, sont tellement séparés que lorsqu’on s’en ap- proche on trouve que pas un d’eux no touche à l’autre. D’après le Kitab- Menassik El-Hadj (p. 134 et suiv.), Hedjr, situé à quatre-vingts heures de marche de Quadilkora, fait partie du pays de Thanoud : on y re- marque, dit l’auteur de ce livre, les constructions des Thamoudites formées en partie de pierres sculptées. A neuf heures de marche vers le sud, se trouve El-Ola, village situé entre deux montagnes, riche en caux courantes, en vignes, en dalliers, en citronniers, en orangers et en pastèques. De celle place à Damas, par la route la plus courte, on comple, dit toujours l’auteur du Kitab-Menassik-el-Hadj, cent soixante- deux milles. Voyez sur les Thamoudites, Pococke, Spec. Hist. Arab. p.37 et suiv. On lit dans Burckhardt (t. Il. p. 232) : Le canton le plus in- « téressant sur la partie de la route de Damas à Médine, l’Arabie, parait être le Hedjr, à sept journées au nord de Médine. Le Hedjr a une étendue de plusieurs niilles : le terrain en est fertile, arrosé <par beaucoup de puits et par une rivière ; il renferme de vastes camps de Bédouins. Saoud, chef des Wahhabites, avait le projet d’y bâtir « une ville ; ses oulemas l’en détournèrent en lui déclarant que ce serait « une impiété de rétablir un lien que le Tout-Puissant avait mitanti dans sa colère. Une montagne peu considérable borne cette plaine fertile à l’Ouest, à peu de distance du point où les pèlerins ont cou- tume de camper. On voit dans cette montagne de grandes cavernes ou des habitations creusées dans le roe, avec des figures d’hommes el « de divers animaux sculptées, de pelítes colonnes de chaque côté des entries ; et, à en croire les Bédouins, de nombreuses inscriptions au- traverse