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NOTES

man. de le Dibl. royale, p. 186 : » La pierre noire, qui d'après le fils « d'Abbas, est Le soul objet venant du paradis que la terre possède, est « placée dans Le coin de 1e Caaba qui regarde Basra. Elle est élevée de

  • terre à la hauteur de deux coudées el deux tcrs. Là elle n'a point cessé

d'être visités et révérée dans les temps d'ignorance comme depuis l's- <lamisme; mais à l'époque où les Carmatis (que Dieu les maudisse!) «'envahirent la Mecque et mirent à mort les pélerins sue le territoire «sacré, en Y'an 327, ils arrachôrent la pierre noire de la place qu'elle = occupait, et l'emporèrent chez eux dans da ville d'el-Hassa, au torritaire « de Bahrein. Le ture Jahkem qui s'était emparé de Baghdad av temps « de Redha-billah, leur proit de grandes sommes sils voulaient Ja «rendre: mais ils n'y consentirent pas. Ce ne fut qu'en l'année 335 « que le schérif Aou Ali Amer, fils d'Iuhia, s'étant porté intermédiaire «entre eux et le Khalife el-Moli, ils consentirent enfin à sa reddition; en < conséquence ils 'apportèrent à Coufa, et la placèrent sur le septième « pilier de la mosquée, On prétend qu'un Carmat demandant à l'un des < docteurs de Coufa, qu'il voyait la toucher ave vénéretion, comment + pouvait être sûr que c'était bien Ie pierre sainte ct qu'elle n'avait pas « té changée, le docteur répondit : Nous evons un signe cerin pour <a reconnaitre; exe # on la jeiie dans lezu, elle y sumage; el l'ex « périence confirma sur-le.champ son assertion, +


(23) On lit dans le Siret er-rvçoat, qu'un roi de T'Yemen nommé Tib- Ban Açad Abou-Carb fut le premier qui couvrit la Caaba d'une éoffe. I La revétit d'abord de l'éoffe grossière nommée Ahassgf. Averti on songe de La revêtir d’une étoffe plus belle, il y employa celle qu'on nomme moafirs et enfin, sur un nouvel avis quiAui fat douné pareillement en songe, il la revétit de ces étoffes rayées de J'Yemen qu'on none mola et maçai. {Voyez le Mme. de M. de Sacy sur l'ancienne histoire des Arabes, À. des Inse. L XLVII, p. 655, el le Sirat, Ê. 4 v.) Avant l'Isamisme y avait deux couvertures, l'une pour 'éé, l'autre pour l'hiver. Maine Lenant ce voile que Yon uomme £esoue, es renouvelé seulement tous Les ans, au temps du pêlerinage. I] est en soie noire, et aux deux tiers de sa hauteur des prières hrodées en or forment une bande d'inseriptiens qui F'entourent. (Voyez Burckhardt, L.1, p. 186}

(24) Par solte expression : vers la race noire et vers le ruco rouge, Les Arabes veulent exprimer Ja tolalité des bowmmes qu enistent à la sur-