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Elle est de ces morts qui enseignent à vivre ».

Sa mort est un des crimes inexpiables des Allemands, une maladresse aussi, puisqu’alors seulement ils sont apparus vrais barbares aux yeux de toutes les nations.

L’une des plus belles pages de l’héroïsme de nos alliées est leur campagne de Serbie. Assez embarrassé pour organiser le service, de santé et, dès le milieu de 1915 le typhus faisant rage, le gouvernement serbe accepta avec enthousiasme les offres de secours qui lui furent faites par l’Association des femmes écossaises.

Sous la direction du Dr Inglis, elles partent et installent un premier hôpital à Kragujevatz où jusqu’au 25 octobre, les blessés serbes affluent. À cette date, il faut, les Allemands approchant, se réfugier plus au Sud-Ouest, à Krouchevatz où se trouve déjà un hôpital militaire serbe. Le trajet est désespérément long par une route encombrée de troupes et de convois de munitions. Enfin arrivées, les infirmières écossaises transforment une école en hôpital et se mettent avec le plus grand courage à soigner les cas de typhus « terriblement nombreux ». Laissons parler la doctoresse Inglis qui nous fait, de ses aventures, un récit émouvant par sa grande simplicité :

« Il n’y avait que trois semaines que nous étions arrivés à Krouchevatz quand les Allemands y parviennent. Le 6 novembre, nous fûmes bombardées et une de nos infirmières légèrement blessée par un éclat… Nous eûmes très nettement l’impression que les Allemands