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La Société de Secours aux Blessés militaires, l’Union des Femmes de France, l’Association des Dames françaises : l’ensemble forme la Croix-Rouge française.

La Croix-Rouge n’a depuis son organisation négligé nul moyen pour pouvoir le cas échéant fournir au pays son précieux concours. Recrutées le plus souvent parmi les personnes à leur aise, celles qui peuvent donner leur temps et leur argent, les adhérentes doivent, lors de leur adhésion dépenser une somme de 600 francs et payer une cotisation annuelle de 30 francs. Des fêtes de bienfaisance, de grands bals, tels les fameux bals de l’Opéra donnés par l’Union des Femmes de France, servirent à parer à des dépenses urgentes ou à constituer un fonds de réserve.

La Croix-Rouge fit ses preuves tant dans les guerres coloniales, Tunisie, Madagascar, Maroc que dans les guerres européennes comme la guerre balkanique où bien des Françaises furent volontaires.

En 1914, les ressources en argent et en personnel sont considérables. Les trois sociétés réunies comptent en effet 250 000 adhérentes et un capital immédiatement disponible de 30 millions. 600 hôpitaux sont disponibles avec 33 000 lits.

Dès l’époque de la tension diplomatique, la Croix-Rouge procède aux préludes de sa mobilisation. Le 26 juillet, les présidents et les délégués régionaux de la Croix-Rouge sont invités à rester à leur poste. « Du 29 juillet au 3 août les conseils centraux siègent en permanence » et se mettent en relation avec les Services de Santé du Ministère de la guerre. « La Croix Rouge ajoute à son