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faudrait pour les ouvrières, comme pour les ouvriers, une facilité plus grande de trouver du travail, et pour ce il propose de créer dans chaque ville une sorte de bureau de placement central pour les ouvriers et ouvrières de tous les métiers ; ce bureau servirait d’intermédiaire entre les ouvrières et les patrons. Ainsi seraient évitées à l’ouvrière bien des démarches longues et pénibles. Il demande également la création de ce qu’on appelle aujourd’hui des inspecteurs du travail, qui présideraient les conseils de prud’hommes, auraient le droit « de visiter tous les ateliers, de s’y faire rendre compte de ce qui s’y passe sous le rapport des mœurs comme sous celui du travail » et protégeraient spécialement les femmes. Ainsi on ne pourrait plus imposer à ces dernières un nombre d’heures de travail excessif, ni ces « honteuses stipulations » dont il a été parlé plus haut.

Pour parer à la misère des ouvrières vieillies, malades ou infirmes, la Démocratie pacifique[1] préconise une caisse de

  1. Juin 1843.