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pied que l’homme et est « antipathique » à l’article 213. L’on objecte que, le mariage étant une association, il est nécessaire qu’une volonté supérieure puisse s’imposer de temps à autre, sinon l’association où deux volontés également fortes tireront dans des sens opposés risquera fort de péricliter : « Eh ! bien, répond Mme de Mauchamp, justement parce que le mariage est une association, il faut que, comme partout ailleurs, les coassociés jouissent des mêmes droits. Tout travail étant fait pour le bénéfice de la communauté, si les volontés sont divergentes, chacune étant égale, le travail ne sera pas exécuté ; il en résultera une perte de bénéfice pour la communauté, et les associés comprendront qu’il est de leur intérêt d’harmoniser leurs volontés[1] »

Une autre disposition à rayer des codes, et pour les mêmes raisons que la précédente, c’est celle qui porte (art. 214) que : « La femme est obligée d’habiter avec son mari et de le suivre partout où il lui plaira de résider. »

  1. La Gazette des Femmes, numéro du mois d’août 1836.