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et faire connaître les œuvres de la littérature féminine. C’est, d’ailleurs, cette dernière partie du programme qui fut de beaucoup la mieux réalisée. C’était une revue bimensuelle et dont le prix (15 francs pour trois mois, soit 2 fr. 50 le numéro) indique qu’il était loin de s’adresser à la masse. Le papier et l’impression sont de grand luxe et l’on y trouve de fort jolies gravures.

Il comptait parmi ses collaboratrices presque toutes les femmes de lettres de cette époque, depuis George Sand, Mme de Girardin et Mme Desbordes-Valmore, jusqu’aux plus obscurs bas-bleus, en passant par les illustrations féminines de second ordre : Mme Allart, Anaïs Ségalas, Mme Tastu, Mme d’Hautpoul, Mme d’Abrantès. On y trouve même un article de Mme Victor Hugo. On peut également y relever quelques noms d’hommes : Blanqui, Paul de Musset, Quicherat.

Comme on le voit, les collaboratrices sont de beaucoup les plus nombreuses. À partir du mois de février 1834, la rédaction devient presque exclusivement féminine, et cela jus-