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libre un puissant parti), elle avait duré près de deux ans, grâce aux 180 000 francs de sa directrice, grâce aussi aux annonces, auxquelles (à l’exemple sans doute d’Émile de Girardin dans la Presse) elle avait donné une place très importante.

Ce qui diminuait aussi les frais du journal, c’est le très petit nombre de collaborateurs et surtout de collaborateurs payés. La plupart en effet : Mme Herbinot de Mauchamp, Mme Pourtret de Mauchamp, Frédéric de Mauchamp, semblent appartenir à la même famille ; ils se partageaient à eux trois tout le service du journal et, comme collaborateurs étrangers à la famille, on ne trouverait guère à relever que le nom de Charles Nodier.

Les autres représentants du féminisme bourgeois sont peu nombreux et peu importants. Ce sont : l’Amazone (1834), journal politique mais qui n’eut qu’un numéro (le ton des articles fait d’ailleurs plutôt croire à une plaisanterie qu’à une tentative sérieuse), et le livre de Mme Allart de Méritens, la Femme dans la Démocratie (1836).