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présumer que c’est en août ou septembre, car le numéro 5, daté par exception, porte : 8 octobre 1832) « par une société d’ouvrières ». Celles-ci ont mis en commun leurs modestes ressources pour fonder un journal et travailler ainsi à l’affranchissement de la femme. Le journal, dont le format (in-8o) est plutôt celui d’une revue et le prix de 0 fr. 15, paraît, dit un article, « à des dates indéterminées[1] ». Son frontispice nous montre une femme marchant sur les nuées et tenant en main un rameau d’olivier (sans doute le symbole de la paix apportée au monde par la femme dominatrice). L’épigraphe, qui porte « liberté pour les femmes, liberté pour le peuple par une nouvelle organisation du ménage et de l’industrie », suffirait à nous montrer, à part le ton des articles assez caractéristique, que, quoi qu’en ait pu dire une de ses collaboratrices[2], la Femme libre était bien un journal saint-simonien.

Nous n’avons aucun renseignement sur ce

  1. La Femme nouvelle, no 4.
  2. La propre fondatrice, Jeanne-Désirée, proteste (no 7) contre la qualification de saint-simonienne.