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Cette éducation maternelle correspondant pour les jeunes filles à ce qu’est l’enseignement primaire pour les garçons, il faut maintenant organiser pour elles un enseignement secondaire, et cet enseignement doit être exactement le même que celui des garçons. « Que les classes de vos lycées, demande La Voix des Femmes, nous soient ouvertes, afin que là, à des heures différentes, jeunes filles et jeunes gens reçoivent tour à tour des mêmes professeurs les mêmes enseignements. »

D’ailleurs, ce régime, où les bâtiments et les professeurs seraient les mêmes pour les jeunes gens et les jeunes filles, ne peut être qu’un régime de transition[1].

L’état parfait serait celui où l’enseignement des femmes serait l’affaire des femmes, où des femmes professeraient dans les lycées spécialement réservés aux jeunes filles. Les femmes réclament, en effet, « l’ouverture de cours spéciaux faits par des femmes et pour des femmes ».

  1. Tel qu’il existe maintenant dans de nombreux lycées de jeunes filles.