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La psychologie de l’homme conseille donc, elle aussi, le divorce.

Toute cette argumentation nous montre que les féministes de 1848 donnaient, à peu de chose près, les mêmes raisons en faveur du divorce que les législateurs et les sociologues contemporains.

IV

Une question qui, presque autant que celle du divorce, a préoccupé la société contemporaine et qui, elle, n’est pas résolue, c’est la protection de la jeune fille contre la séduction, et la recherche de la paternité. Son importance n’a pas échappé aux féministes de la deuxième République et, le 10 avril 1849, paraissait, dans l’Opinion des Femmes, un article d’Henriette (artiste) (inspiré il est vrai par le Cours d’histoire morale des Femmes, de Legouvé), qui traitait le sujet et proposait une solution. Elle demandait, en effet : 1o que la recherche de la paternité fût autorisée ; 2o qu’un corps judi-