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Femmes, Opinion des Femmes), qui seuls ont duré assez longtemps (puisque, comme nous l’avons vu, ils s’étendent, malgré toutes leurs interruptions, sur l’année 1848 et sur la plus grande partie de l’année 1849) pour recevoir le contre-coup de tous les grands événements qui ont marqué les deux premières journées de la seconde République. Quelle est donc la nuance de ces journaux ? Tous sans exception sont socialistes. Mais, sous la seconde République comme sous la troisième, le parti socialiste était divisé en plusieurs fractions souvent rivales. Les plus importantes étaient : l’école de Louis Blanc, l’école de Proudhon, enfin l’école saint-simonienne représentée en 1848 par Pierre Leroux, Cabet et Victor Considérant. C’est à cette dernière fraction du parti qu’appartenaient les journaux féministes.

Leurs collaborateurs sont, il est facile de s’en rendre compte, imbus des théorie saint-simoniennes. Ils ont lu avec passion les œuvres du maître, puis celles de ses disciples Enfantin, Fourier et surtout Cabet. Les journaux féministes ont leur allié naturel