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masse peu profonde, mais s’étendent sur une assez grande surface.

Les lecteurs étaient assez peu nombreux, puisque toutes les feuilles féministes périrent faute d’argent.

Mais nous voyons dans ces journaux des lettres émanant de toutes les provinces de la France, en particulier de différents clubs de femmes[1] ; ces journaux étaient donc lus par toutes les féministes de France, parce que c’étaient les seuls qui représentassent leur parti. Bien plus, ils pénétrèrent jusqu’en Angleterre. On trouve dans leurs colonnes des lettres de Jeanne Knight, quakeresse et féministe, et des proclamations de Robert Owen. En résumé, les journaux féministes étaient lus par tous les féministes dans les pays où le féminisme existait… et sans doute aussi par les antiféministes qui voulaient s’en divertir[2].

  1. En 1848, comme en 1789, le mouvement féministe, parti de Paris où il se manifeste avec la plus grande intensité, a gagné les départements. Des clubs et sociétés féministes s’y sont fondés.
  2. Ainsi que le prouvent les nombreuses polémiques que les journaux féministes eurent à soutenir.