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de le signaler, nommées « professeures » au Conservatoire. L’une d’elles était Mlle Mars.

En 1837 (18 juillet), ce fut une loi qui, extension sans doute de la loi du 19 avril 1831, donna au mari d’une femme mariée sous le régime de la communauté le droit de la représenter aux assemblées municipales comme plus imposée.

Enfin la loi ouvrière de 1847 contient une disposition relative aux femmes, étendant à celles-ci les dispositions prises par la loi de 1841 vis-à-vis des mineurs ; elle leur interdit le travail dans les usines ou ateliers.

En somme, ce que les femmes réclamaient avec le plus d’insistance, le divorce, l’accès aux carrières libérales, les droits politiques, ne leur avait pas été accordé. Pourtant leur condition s’était un peu améliorée. Mais doit-on attribuer les différentes lois que nous venons de signaler à la seule influence des théories féministes ? Pour ma part, je ne le pense pas. Certaines dispositions de ces lois étaient déjà en germe dans des lois plus anciennes ; certaines autres résultaient du mouvement général de la civilisation.