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de loi ; mais, sur le rapport de Portalis, la Chambre des pairs le rejeta ; il en fut de même de plusieurs autres projets de loi sur le divorce présentés de 1832 à 1834 ; votés par les députés, ils furent repoussés par les pairs. Ensuite, il ne fut plus question officiellement du divorce jusqu’en 1848.

En 1836, le gouvernement se décida à s’occuper des écoles primaires de filles, dont la loi Guizot ne parlait pas. Par la loi du 23 juin, il était décidé que les filles pourraient participer aux deux degrés d’enseignement primaire : l’enseignement primaire élémentaire, où elles recevraient « l’instruction morale et religieuse, les premiers éléments de la lecture, de l’écriture et du calcul, du français, du chant, des travaux à l’aiguille et du dessin linéaire[1] », et l’enseignement primaire supérieur où elles apprendraient en outre la grammaire, l’histoire et la géographie. C’était, en somme, pour le temps un programme assez complet et, remarque M. Buisson[2], un grand progrès

  1. Titre I, art. 1er
  2. Dictionnaire de Pédagogie, art. : Filles.