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Paturot « traité comme un nègre » par son amie Malvina, qui se croit obligée de tirer vengeance de l’oppression que son sort subit de temps immémorial. Puis c’est la société saint-simonienne, où, remarque parfois très justifiée, « les femmes libres sont un peu trop libres et les pères veulent prendre avec elles trop de libertés ». Mais c’est surtout aux femmes de lettres qu’il en veut, il nous montre la femme-feuilletoniste puisant dans les vieux romans de modes le sujet de ses œuvres ; la femme-critique théâtral, plus sensible à la belle prestance du ténor ou du jeune premier qu’à son geste et à sa voix ; la poétesse enfin « qui plonge ses peines de cœur dans des flots d’encre ». Il déclare d’ailleurs comprendre « qu’une femme écrive si tel est son bon plaisir, mais encore mieux que le public la siffle… si elle écrit des sottises ou des inconvenances ». « En toute chose, ajoute-t-il sagement, l’antidote est près du poison. »

Parmi les littérateurs antiféministes, on peut encore ranger Balzac, qui a écrit cette formule lapidaire : « Émanciper les femmes,