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sous Louis Philippe comme aujourd’hui, un grand nombre de femmes, à Paris et même en province, célèbres par leurs concerts ; mais d’autres furent « compositeures » ; la plupart d’entre elles firent des romances. Ce furent : Mme Brice, connue aussi comme peintre ; Hortense Wild, dont les œuvres étaient « pleines de grâce et de bon goût, d’une harmonie pure et correcte[1] » ; Sophie Gay, mère de Mme Girardin, qui publia plusieurs romances, paroles et musique ; Mme Duchambge, qui avait fait aussi des romans et mit en musique plusieurs poésies de Mme Desbordes-Valmore. La reine incontestée dans ce domaine fut Loïsa Puget. Ses romances, unanimement appréciées de ses contemporains, sont encore connues de nos jours. « Toujours où est son nom, constate le Journal des Femmes, il y a foule. » Elle passa même pour un véritable génie, ce qui est sans doute peu exagéré. Encouragée par le succès, Loïsa Puget voulut faire une œuvre plus importante. En 1836

  1. La Revue indépendante, février 1842.