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dont « les miniatures rappellent souvent les belles inspirations du peintre célèbre dont elle porte le nom[1] », Mme Herbelin enfin, que la Revue indépendante (mai 1847) place au premier rang des miniaturistes par le « relief puissant et la richesse de son coloris ». Des femmes se consacrèrent à la peinture des fleurs et y réussirent : Mlle Agathe Pilon exposa au Salon de 1836 des fleurs et aussi des natures mortes, vivement louées par la Revue indépendante. D’autres enfin se consacrèrent à l’aquarelle, par exemple Mme Thérésia Duguet, élève d’Isabey, dont elle avait le crayon léger, et Mlle Rossignon, que nous avons déjà mentionnée.

La caractéristique de la peinture féminine de cette époque est, s’il faut en croire un critique, « à côté d’inspirations très heureuses, le manque des premiers principes de leur art », faute desquels elles ne pouvaient s’élever au tout premier rang. Mais, comme le remarquait justement le même critique, la faute en était, non aux femmes, mais aux

  1. Le Citateur féminin, 1835.