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Lamartine. Ses poésies sont, il est vrai, très correctes, mais, autant que j’ai pu en juger, froides et dépourvues d’originalité. La reine des poétesses du temps fut Mme Desbordes-Valmore. Son nom est encore trop connu aujourd’hui pour que j’aie à insister. Je me contenterai de mentionner, à propos d’elle, sa fille Ondine Desbordes-Valmore, exemple bien remarquable de précocité poétique. Dès l’âge de dix ans en effet, la jeune Ondine publia dans le Conseiller des Femmes, 24 mai 1834, un sonnet, d’ailleurs de facture trop parfaite pour que je ne soupçonne pas sa mère d’y avoir mis la main[1].

II

Les romancières sont moins nombreuses que les poétesses. La production d’un roman exigeait plus de travail et de temps que celle

  1. Citons encore, parmi les poétesses, Mme de Girardin, auteur d’un volume de poésies, et Mlle Bertin, que nous retrouverons plus loin.