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pièces les plus belles ne soutiennent pas la comparaison avec Moïse ou la Tristesse d’Olympio. Mais elles peuvent être placées à côté de certaines pièces de Hugo ou de Lamartine, et c’est suffisant pour que l’oubli où elles sont tombées aujourd’hui soit tenu pour injustifié.

Amable Tastu fut célèbre surtout avant l’époque qui nous occupe. Une poésie pour le sacre de Charles X lui avait acquis vers 1825 la célébrité et une pension de la Couronne ; sa gloire déclina ensuite. Pourtant, elle publia encore en 1835 un recueil de poésies, « nées du cœur » selon l’expression de Sainte-Beuve et dont le critique appréciait la « grâce modeste ». La renommée d’Amable Tastu obtint une consécration officielle : le prix d’éloquence que lui donna l’Académie pour son éloge de Mme de Sévigné.

L’œuvre purement poétique de Gabrielle Soumet est moins importante que celle des précédentes. Fille d’Alexandre Soumet, l’auteur de la Divine Épopée et de nombreuses pièces de théâtre, elle publia, en 1836, les Filiales et plus tard le poème de Berthe et