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feuilles. On peut supposer, sans en être certain, qu’il partagea la fortune des journaux d’Eugénie Niboyet et disparut avec eux.

II

Les féministes qui essayèrent de faire passer dans la pratique leurs revendications concernant les professions, n’obtinrent aucun succès, car ici tout dépendait non de l’initiative privée, mais de l’État ou de puissants corps constitués.

Plusieurs commerçantes munies de leur patente s’étant présentées à la Bourse, on leur fit défense d’entrer[1] », le président du tribunal de commerce trouvant, à la grande indignation de la Gazette des Femmes, qu’il serait « indécent » de voir « les commerçantes se mêler aux commerçants pour agioter sur les fonds publics[2] ». En 1836, une sage-femme se présenta pour prendre ses inscriptions à la Faculté de médecine de Paris ; on

  1. La Gazette des Femmes, mai 1837.
  2. Ibid.