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Gazette des Femmes : chacun d’eux a émis une théorie différente.

D’après certains articles du Globe, « toute loi doit être faite par l’homme et la femme[1] », c’est-à-dire par des groupes composés d’un homme et d’une femme dont la réunion constitue l’individu social.

Il y aura le couple-député comme le couple-prêtre, et la femme siégera aux côtés de son mari[2].

C’est sans doute une idée analogue que veut exprimer Pauline Roland, lorsque, parlant de l’émancipation politique des femmes, elle dit ne pas demander la place de l’homme, « mais bien celle qui est libre à côté de lui ».

La Gazette des Femmes examine la question d’une manière plus complète et plus approfondie. Avant tout, dit-elle, les femmes doivent être citoyennes françaises, comme les hommes sont citoyens français.

En conséquence, elle adresse (mars 1837)

  1. Le Globe, 26 décembre 1831.
  2. Ibid., divers numéros de février, mars et avril 1832.