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purement et simplement de donner aux femmes la même instruction qu’aux hommes. « Tous les Icariens, dit Cabet, reçoivent, sans distinction de sexes,… la même éducation générale et élémentaire qui embrasse les éléments de toutes les connaissances humaines. » Il en est de même dans le Phalanstère de Fourier, où les jeunes filles, élevées avec les garçons, doivent être exercées comme eux à la gymnastique, à la chorégraphie et à la cuisine, puis à partir de dix ans, si elle veut parvenir à une profession ouverte aux femmes, elle étudiera toujours comme les hommes, « quelquefois sans connaître un mot de la grammaire française,… le latin et les langues vivantes, et surchargera sa mémoire de connaissances techniques[1]. »

Pour la Gazette des Femmes, le principe est le même : éducation identique pour les filles et pour les garçons ; et Mme de Mauchamp[2] engage les parents à faire suivre à leurs filles les cours des différentes facultés

  1. Dessignolle, le Féminisme de Charles Fourier, p. 100.
  2. La Gazette des Femmes, juillet 1836.