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EXTRAITS DES RÈGLES

DU MONASTÈRE DU PARACLET

Nos instructions ont pour principe la doctrine du Christ, prêchant et observant la pauvreté, l’humilité et l’obéissance. D’autre part, nous suivons la voie des Apôtres vivant en commun. Dans notre tenue, nous observons la pauvreté et l’humilité ; dans notre hiérarchie, l’obéissance ; dans notre régime, la vie en commun à l’exemple des Apôtres. De quelque source que viennent les biens temporels, on les partage entre toutes également, s’il est possible ; s’il n’y a pas assez pour toutes, on donne la plus forte part à celles qui ont le plus besoin. Et comme nous renonçons au siècle et que nous com- battons pour le service de Dieu, notre devoir est de demeurer fidèles à nos vœux de chasteté et de nous efforcer de plaire au Seigneur, dans la mesure de nos forces et suivant l’étendue de ses dons.

De l’accord des règles. — Le Seigneur, dans sa protection, nous ayant donné quelques terrains, nous y avons envoyé quelques-unes d’entre nous, en nombre suffisant pour le service religieux. Nous tenons registre des règles appropriées à nos vœux, en sorte que les pratiques que la mère a observées fidèlement, les filles les observent uniformément.

De rhabit. — Notre habit est grossier et simple, de peau d’agneau, d’é- toffe de lin et de laine. Pour l’acheter ou le faire, on ne choisit pas d’étoffes précieuses, mais ce qui peut se procurer et se façonner au plus vil prix. On aurait dû s’en tenir au suffisant, mais nous sommes loin du suffisant.

Des lits. — Dans nos lits nous avons des matelas, des oreillers, des draps de lin : voilà ce qu’on donne à tout le monde. S’il en est qui ne reçoivent pas cette part réglementaire, cela est mis au compte du vœu de pauvreté.

Des aliments. —Nous mangeons de toute sorte de pain : pain de froment, s’il y a du froment ; pain d’autre farine, si le froment vient à manquer. Au