actions de grâces pour votre première question. Je parie que vous avez des frères et des amis, de par le monde. Moi, j’ai vécu seul, j’ai souffert seul, je meurs seul, au milieu de tous ces corps souffrans qui m’entourent. N’est-ce pas que c’est là une triste vie ? N’est-ce pas que c’est là une bien triste mort ?
— » Votre âge vous protège contre la maladie, et vous devez espérer une guérison. Je fais des vœux pour qu’elle ait lieu bientôt.
— » Et moi, monsieur, pour que la mort me frappe aujourd’hui. La solitude et le calme au milieu d’une société toujours remuante, la pauvreté au milieu des richesses, le besoin au milieu de l’opulence; et puis de l’orgueil dans l'ame quand on est obligé de tendre la main !… N’est-ce pas que vous ne ferez plus de vœux pour mon retour à la santé ?
— » Avez-vous parlé ainsi à d’autres hommes ?
— » J’ai tenu ce langage à tout le monde…
tout le monde s’est moqué de moi : celui-ci
