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& heroïque vertu de nôtre.part, qui

puisse les forcer à cacher leur malignité.

Enfin la même raison qui fait que nous cherchons à nous élever au dessus des autres, pour n’être plus dans une obscurité & dans une cons usion, qui nous empêche d’être remarqués, nous inspire le penchant que nous avons à mépriser le prochain. Nous ne nous contentons point de nous mettre sur la pointe des pieds pour paroître plus grands que les autres ; nous tâchons encore ou de les faire tomber, ou de les abaisser pour paroître plus grands par leur abaissement., .

On ne doit pas seulement raporter à nôtre malignité le plaisir, que nous donnent la satyre & la comedie. On doit encore l’attribûer à nôtre orgueil. Nous sommes ravis de voir abaisser les 1 autre ?. C’est autant de personnes qui sortent du rang de ceux qui peuvent aspirer à la gloire avec nous : nous prenons sur tôut plaisir à les voir tourner en ridicules, parce qu’il n’y a pas Rabaissement guere plus grand que celuyci, ni qui fou plus sens retour, les hommes