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même qui savent mieux ce qu’ils savent, qui joignent les qualites naturelles aux aquiscs, & qui se font accoutumés à épurer par l’exactitude d’une meditation appliquée les connoissances, qui embrouillent le cerveau des autres par leur contusion, ne remportent pas au fond un plus grand fruit de leurs études, que de connoître combien les connoissances de l’homme font bornées. Ils se trouvent environnés pac tout d’abymes impenetrables. Ils ne sauroient faire un pas sans trouver une difficulté. Le nombre de leurs connoissances distinctes est petit ; encore ces connoissances font elles comme ensevelies dans un nombre presque infini de préjugés & d’erreurs, dont il faut les separer} & ce qu’il y a de plus facheux encore, c’est que si les connoissances de ce caractère éclairent l’esprit plus que les autres, on ne voit point qu’elles, servent davantage, du moins pour lordinaire, à la satisfaction du cœur. II y en a, dit un Ancien, qui connoijsent simplement pour cormoître. C’est teffet d’une curiosité inutile. U j en a qui R 3 ’aqme