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• La volupté des yeux, de l’odorat & & de Pouïe est peut.être la moindre de toutes ; parce qu’on ne détruit point son être, qu’on ne fait tort à personne, & qu’on n’offense point Dieu generalement parlant, lors qu’on voit des objets agreablesjou qu’on flaire des odeurs exquises, ou qu’on entend des concerts melodieux, je dis generalement parlantj parce qu’il y a une infinité de circonstances qui peuvent rendre ces plaisirs criminels quelque innocens qu’ils paroifsent en eux mêmes. Un homme est criminel d’avoir la passion des spectacles, des senteurs ou de la musique, ior9 qu’il neglige par là ses affaires, ou qu’il oublie de remplir les devoirs de la société, ou enfin lors que l’usage continuel de ces plaisirs le détourne du commerce spirituel qu’il doit avoir avec Dieu, sans conter qu’il y a plusieurs especes de. volupté bien dangereuses qui font toutes cachées dans cette premiere. On croit quelque fois ne chercher que le plaisir de la veiie dans ses beaux parterres & dans ses magnifiques maisons : & on y cherche le plaisir de l’orO 3 gueil