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De là il s’ensuit que lc plaiiir est criminel lors qu’il est opposé au bien de l’homme qui en a le sentiment, ou à celuy de la societé, ou au commerce que nous ckvons avoir avec Dieu.

On doit mettre dans le premier rang ces voluptés empoisonnées qui font acheter aux hommes par des plaiiirs d’un instant de longues douleurs. Comme la bonté de Dieu paroit manisestement sn ce qu’il a attaché des scntimens de : plaisir aux alimens, & aux autres choses qui se raportent naturellement à la : onfervation de nôtre corps, fa justice "e rend aussi trés sensible dans ce rigou- • : eux fleau de incontinence. Mais ce l’est pas seulement la volupté qui afflige le corps que nous devons regarder : omme étant contraire à l’homme. Sious devons faire le même jugement le celle qui affoiblit, ou qui trouble .’esprit.,

On doit encore regarder le plaisir : omme criminel lors qu’il va ou à deruire la societé, ou à en troubler l’orIre. Telles font ces voluptés qui sont fondées sur la, mauvaise foy &sur l’inO 3 fidelité.