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pour cela de consulter lopinion publique. Car les hommes s’accordent souvent à consacrer les foiblesses qui leur sont communes, & quand ils conviennent dans un penchant ils le jugent presque toujours digne d’estime ou du moins de suport. II y a des pais où yvrognerie passe pour le vice d’un mal honéte homme j & d’autres où l’on Ic regarde comme un défaut à la mode, & qui ne fait point un tort essentiel. .

II n’y aura donc point de mal que les hommes suspendent leur jugement sur ce qui s’apelle vice & vertu, pers ection & impersection jusqu’à ce qu’ils ayent eu le temps de consulter les veiiesdifc tinctes de leur esprit, òu la Religion qui est encore une voye plus abregée de connoître ses veritables devoirs.

Or pour nous ayder à faire ce diP« cernementjil faut remarquer qu’il y a cette différence entre Dieu & la creature, qu’il n’y a que Dieu qui possede toutes les persections ; de forte que l’on puisse affirmer qu’il a tout ce qui peuÉ être connu comme un bien, ou qui me-i rite quelque eltioie^ue s’il ael’a point