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soient connues de nôtre ame, il ne peut rien aussi pour empécher k naifsance de cette pure affection.

Pendant que nous regardons Dieu comme nôtre juge, & comme un juge terrible qui nous attend la foudre à la. main, nous pouvons admirer ses persections infinies : mais nous ne saurions concevoir de laffection pour elles. II cst bien certain que si nous pouvions resuser à Dieu cette admiration, nous noys garderions bien de la luy rendre ; car dans cet état où nous le regardons comme nôtre ennemi, nous ne luy rendons que ce que nous ne pouvons luy refuser. Et d’où vient cette necessité Padmirer Dieu, c’est que cette admiration naît uniquement de la pers ection connue. Si donc vous concevés que la pure amitié a precisement la même source que ladmiration ; c’est à dire que c’est la pers ection connue & riea que cela qui la fait naître, il s’ensuit que comme ladmiration, la pure amitié naîtra dans nôtre ame, sans que l’amour de nous mêmes le puisse empêcher.

II ne servira de rien de répondre.va-,

guement