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depouille pour nous faire du bien. Lfius- i milité ne nous dispute rien, elle cede à nos prétentions. : La temperance respecte nôtre honneur & n’en veut point, à nos plaisirs. La Justice désend nos droits & nous rend ce qui nous apartient. La vaillance nous désend. La prudence nous conduit. La moderation nous épargne. La charité nous fait du .bien &c.

Mars si ces vertus font du bien ^ ce n’est pas à moy qu elles le font, je le veux : mais lì vous vous trouviés en d’autres circonstances, elles vous en seroient : mais elles suposent unedispofition à vous en faire, si cela se rencontrent. N’avés vous jamais éprouvé qu’encore que vous n’attendés ni secours ni protection d’une personne riDhe, , vous ne pouvés vous désendre d’a* voir pour elle une secrete consideration, qui naît, non de vôtre esprit qui méprise souvent les qualités de cet homme : mais de l’amour de vous même qui vous fait respecter en luy jusques au simple pouvoir dé vous faire du bien. Que si l’amour de vous mêmes

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