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qui s’affligent. Elles reviennent. Elles le suivent pat tout. Ainsi les idées salutaires, dont nous parlons, étant fixées par la grâce, nous avons beau les éloigner par l’eifort de nôtre corruption, eiies revienent, elles se representent de nouveau, elles repriment la cupidité & anêtent ses débordemens, elles préviennent même quelquefois les réflexions de nôtre esprit ; car on voit l’homme de bien faire de bonnes actions, comme par iniHnct & sans reflexion, •parce qu’il suit sans s’en apercevoir les idées que la grâce à fixées dans son entendement. Dieu étend les idées spirituelles en les fixant dans nôtre esprit par fa grâce ; c’est à dire, qu’il nous fait considérer les objets spirituels dans leur juste grandeur & fous leur forme naturelle. Sur quoy il faut remarquer que les idées de la pieté ayant une espèce d’opolìtion avec les idées du monde, on ne peut étendre les unes sans resserer les autres. L’idée du temps cache celle de l’éternité ; celle de l’étcrniré reiserre extremement l’idée du temps.

Comme c’est le plaisir que l’amour