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, remarqué, n’ont point de force par elles mêmes. Elles n’empruntent toute des affections du cœur. De là vient que les hommes ne persuadent guere, que quand ils font entrer, pour ainsi dire, le sentiment dans leurs raisons, ou dans leurs connoissances. Or dans les raisons vous ne pouvés faire entrer qu’un bien éloigné j car puis que vous êtes obligé de vous servir de raisonnemens. pour le faire connoître, il est évident qu’il n’est pas tout à fait prochain ; au heu que l’idée participant de la qualité de son objet, & étant triste ou agreable selon que l’objct est l’un ou l’autre, elie vous fait sentir par elle même ce que le raisonnement vous faic seulement attendre. . ; . •’ (mi 5tMai$iîce ; n’eitnpoirit, .là Jà^bjirce du mal. .Le dérèglement vient de ce que les idées spirituelles ne font pas à beaucoup prés tant J’impression sur nôtre ame, que les idées corporelles qui nous sons venues par le canal desSerls. Ce» pendant il seroit juste qu’elles en fiffenÉ davantage, puis que le sentiment de son ame doit être plus vif que celuy des

objets