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dans nôtre ame, qui soit mauvaise en* tant que c’est une idée, c’est adire, en* tant qu’elle nous représente un objet ; Des objets du plaisir, de la gloire, du péché même n’ont en soy rien de criminel 3 puis qu’il est permis de connoîweé ces objets. On. doit dire la même chose des Jugernens de l’ame & de ses raisonnemens. Les premières notions lie font point criminelles, puis que m êjne elles sont d’une si grande & si facile évidence, que dés que I’esprit raisonnes il les aperçoit. Le raisonnement est une cfpece de connoislance que nous aquevons ; & qui ne nous tromperajinuitl fi le cœur ne s’en mêle ; car nous avons accoutumé de dire que le sens commun ne trompe personne, pour marque que (homme raisonne bien naturellement, r II faut cependant remarquer en pas* sent, que dans l’ordre de nos connoistànces les idées ont plus de force pour déterminer nôtre volonté, que les Jugernens ou les raisonnemens de I’esprit, ee qui est’vray generalement parlants, La raison en est, parce que nos conno issances, comme nous l’avons déja « : i.-b remar