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tre, je ne say qu’elle admiration dans nôtre cœur, que nous n’avons pas accoutumé d’avoir pour les choses purement impossibles. Nous noùs moquer ions de la folie d’un homme qui crot> roit avoir des aîles pour voler. La pensée d’un sage qui prétend être au dessus de tous les événemens, qui se considère comme un homme mortel, n’est pas moins insensée. Nous trouvons cependant dans ce dernier sentiment quelque chose qui ne nous déplait point, & que nôtre ame admire sans s’en apercevoir. Cela sans doute ne vient que de ce que ces paradoxes s’accordent avec un sentiment consus de nôtre dignité naturelle qui ne nous abandonne points quoy qu’il nous soit ordinairement inconnu. . . ;

C’est un sentiment caché au milieu des foiblesses & des baiftsses apparentes de nôtre nature, comme les diamans le font dans les entrailles de la terre, mefiés de boue & de crasse ; & comme il faut épurer ces derniers pour en voir l’éclat, & pour en connoître le prix, aussi est-il necessaire de purifier çesenr ù. •, ’ G 7 riment