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meraires dans les jugemcns qu’ils font de leurs Princes, & qu’ils ne pardonnent jamais rien à leurs maîtres par la secrette aversion qu’ils ont pour la dépendance & pour le commandement. Enfin il est certain queTEmpire ne naît point d’aucune prérogative naturelle, que les uns ayent sur les autres. C’est pourquoy on a sagement établi cet u» sage d’aitacher la grandeur temporelle à U naissance, cela se fait apparemment pour ménager l’orgueil des autres hom* mes qui souffriraient trop, fì toutes les préferences qu’on est obligé de faire des autres à eux pour le bien de la societé venoient d’une préference de mérite.

II semble qu’en cela il aytplu à Dieu de prendre des mesures dans le plan de fa sagesse, pour empêcher que l’homme ne succombât aux tentations de la vaine gloire. Car il a voulu que les sentimens confus de nôtre nature attachassent la gloire dU monde à des objets exterieurs & étrangers à nôtré égard, Sc que les idées distinctes ne peussent nous

faire revenir de cette erreur, & nous apprendre que cette gloire dons la plus