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nence. Elle, de son côté, voulut aussi contenter ses yeux par une pareille curiosité ; le jésuite, qui n’était pas insensible, en trouva aisément les moyens, et elle obtint de lui ce qu’elle désirait, avec plus de facilité qu’elle ne lui avait accordé. Ce fut là le moment fatal de l’un et de l’autre, et celui que désiraient nos espionnes. Elles contemplaient avec une satisfaction extraordinaire les plus beaux endroits du corps nu de leur compagne, que le Jésuite mettait à découvert et qu’il maniait avec les transports d’un amant insensé. Tantôt elles admiraient une partie, tantôt une autre, selon que le Père officieux tournait et faisait changer de situation à son amante ; tellement que quand il considérait le devant il leur exposait en vue son derrière, parce que sa jupe, d’un côté et de l’autre, était levée jusqu’à la ceinture.

Agnès. — Il me semble que je suis présente à ce spectacle, tant tu en rapportes l’histoire naïvement.

Angélique. — Enfin ils terminèrent leurs badineries, et nos deux sœurs se retirèrent dans le dessein de couper le cours à ces amours mal conduites et d’empêcher l’effet de la promesse de Virginie. Par un bonheur particulier pour cette pauvre innocente, la religieuse que sa rivale s’était associée dans la considération de ce qui s’était passé, avait une amitié bien tendre pour elle et tâcha de trouver un biais pour détruire le jésuite, sans nuire à celle qu’elle chérissait. Elle lui fit connaître