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virent de rien ; car il l’embrassa d’une force tout extraordinaire, en lui disant : Baise-moi, ma bien-aimée. Il ne l’eut pas sitôt baisée, qu’il la renversa sur le lit et lui maniait fortement sa poitrine, ses tétons, etc., avec des redoublements de baisers, en lui disant : Croyais-tu pouvoir jouir d’un semblable plaisir sans les hommes ? Après qu’ils eurent achevé quelques plaisirs particuliers, je crois qu’il la baisa plus de mille fois, si bien qu’avant le jour ils redoublèrent ce même doux passe-temps plus de trois fois. Je crois aussi qu’ils se promirent de le réitérer quelques nuits ensuite ; mais c’est de quoi je ne suis pas sûre, ne les pouvant pas tout à fait entendre, à cause de la peur que j’eus d’être vue d’eux. Alors sœur Cornélie reconnut ce que c’était de la conjonction de l’homme.

Agnès. — Eh ! comment as-tu su toutes ces choses ? Il faut que sœur Cornélie te les ait racontées, ou bien que tu les aies vues et entendues au travers d’une fente, et même je crois qu’il y aura eu un flambeau dans la chambre.

Angélique. — Tu as raison, car j’aperçus de la lumière, et y vis une image de Notre-Dame, devant quoi elle faisait ordinairement ses prières tous les soirs, avant que de s’aller coucher. Je te dirai encore, sœur Agnès, que je vis sœur Cornélie qui, toute nue, cherchait des puces dans sa chemise (car c’était dans le mois de juillet) et Frédéric auprès d’elle, les reins de côté, tenant à sa main… ce qui me surprit extrêmement, m’imaginant qu’elle ne