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CLUB MONARCHIQUE

sion, qu’un jeune homme imprudent (i), dévoué à une secte fanatique, et non suffisamment exercé dans l’art sanguinaire des dénonciations politiques, hâtez-vous de vous rétracter. « DuBERGiER, président ; Hautefort, Dagiku, Cormier, De Rossy, Armand, Stanislas de Clermont-Tonnerre. » Les séances, suspendues, ne reprenaient pas, jusqu’à présent, d’une manière fixe. La municipalité différait sa décision. « Municipalité de Paris.

« Sur le rapport fait par les commissaires précédemment nommés, des réclamations qui se sont élevées contre la Société des Amis de la Constitution monarchique :

« Le corps municipal, considérant, d’une part, que cette Société déclare qu’elle suspendra elle-même ses séances, jusqu’à ce que le rapport ait éclairci tous les doutes ;

« Considérant encore que les informations ne sont pas complettes (s«c), et que plusieurs sections n’ont pas encore répondu aux différentes demandes qui leur ont été faites ; « A arrêté que le comité des recherches, conjointement avec le procureur de la Commune, continueront à recueillir les informations relatives à cette affaire, et, néanmoins, ajourne la question jusqu’après le rapport du comité des recherches (2). >> La municipalité ne cessait pas d’être embarrassée, en présence des manifestations de l’opinion publique et par suite des désordres que chaque réunion des monarchistes causait dans Paris, où le Club monarchique était continuellement attaqué par des hommes considérables, par des journaux, par des sections. En voici une preuve : « Les caries OMmonzères de ces messieurs ne sont plus signées d’eux, mais par des boulangers affidés. Enfin, ils veulent donner du pain aux pauvres : il n’y a pas de mal à cela. Nous avons plusieurs de ces cartes sous nos yeux.

« Nous avons déclaré hier à tout le Monarchisme que nous avions imprimé l’ouvrage de M. Loyseau, et M. Loyseau leur a fait signifier aujourd’hui, par l’acte suivant, qu’il en étoit l’auteur. Telle est la franchise des hommes francs et droits, et la conduite des brigands est de faire de plats libelles anonymes.

« L’an mil sept cent quatre-vingt-onze, et le 17 du mois de février, à la requête de Jean-Réné Loyseau, jurisconsulte-citoyen, et membre (1) Barnave avait alors trente ans.

(2) Le Conseil général a adopté cet arrêté le 10 février 1791. 15