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CLUB MONARCHIQUE

commissaires ont reçus se sont conduits avec modération et décence : ils paroissent tous disposés à recevoir, sans bassesse et sans insolence, ce qu’on leur offroit sans faiblesse et sans orgueil.

— Chaque jour a prononcé et prononce que le vœu de Paris, que l’esprit de Paris est bien distinct de ce prétendu vœu, de ce prétendu esprit public que les mêmes hommes vont le matin puiser dans une seule maison, et reporter le soir dans tous les cafés de la capitale, ou dans les grouppes (sic) de carrefours. » Le Club monarchique attaquait indirectement une bonne partie du peuple de Paris, parlait de factieux, se montrait froissé de voir répartir, par des fonctionnaires publics, les secours donnés « par de bons citoyens à leurs frères ».

XX

En même temps, les monarchistes entrèrent en discussion avec le journaliste et député Audoin ou Audouin ; un d’eux publia une « Réponse aux grandes questions -proposées à la Société des amis de la constitution monarchique^ dans le n" 4.26 du journal universel ou révolutions des royaumes, par P. J. Audoin, du bataillon des Carmes. <( Samedi, 22 janvier 1791.

« Il n’y a, dans toute la France, qu’une constitution, sans épithète ; mais à Paris il y a une constitution monarchique, ou, du moins, une société d’amis de la constitution monarchique, qui s’autorise pour s’assembler d’un décret de l’Assemblée nationale, en faveur de la Société des amis de la constitution tout court, établie à Dax. Voici les questions qu’on peut faire à ces monarchiens. Comme le patriote Corsas m’a prévenu, et comme il m’est impossible de ne pas me rencontrer avec lui en interrogeant ces messieurs, j’emprunte tout bonnement ses expressions, qui rendent parfaitement ce que j’avois résolu d’écrire. Qu’importe que ce soit lui ou moi qui parle, puisque nos idées sont absolument les mêmes sur ce point ? « Quels sont les membres que cette Société des amis de la constitution monarchique a dans son sein ? N’en est-il pas qui professent hautement des principes opposés à ceux que la constitution avoue seuls, et qu’il est nécessaire de propager, lors même qu’on pourroit leur supposer un vice radical que la prochaine législature saura bien extirper ? « Comment cette Société interprète-t-elle son amitié pour la consti-