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CLUB MONARCHIQUE

Sur le refus de laisser entrer les membres au Panthéon, ceux-ci sont allés dans le jeu de paume de la rue de Grenelle Saint-Hono^’é, et ils ont suspendu leur séance, sur un ordre du directoire du département.

Nouvelles plaintes adressées par le président du Club au Corps municipal. Les monarchistes invoquent encore la loi et la liberté ; ils arguent de leur soumission aux dépositaires de la loi, de leur séparation volontaire, tout en annonçant qu’ils useront de leurs droits. « DISCOURS prononcé à VHôtel-de-Ville pm- le Président du Club Monarchique.

« A Monsieur le Maire,

« Monsieur,

« Président d’une société que la loi autorise et que les factieux peuvent redouter, je viens en ce moment, au nom de son directoire, vous remettre le récit des faits qui doivent être connus de vous. « Hier, M. Clermont-Tonnerre a reçu un paquet à son adresse, contenant une lettre signée Cahier, et une expédition d’une délibération du corps municipal.

« Dans la délibération, il est parlé d’une (Jénonciation faite par une section de la capitale, mais cette dénonciation n’est pas copiée dans la délibération.

« Cette délibération contient un ordre de discontinuer nos séances. M. Clermont-Tonnerre y est qualifié de se disant président du club de la constitution monarchique.

« M. Clermont-Tonnerre, qui n’est, qui ne se qualifie président de la société, auroit pu sans doute renvoyer à M. Cahier le paquet qui lui a été adressé sous une qualité qui ne lui appartient pas. « Cependant, son patriotisme et l’amour de l’ordre l’ont décidé à me transmettre sur-le-champ le paquet ; je ne l’ai néanmoins reçu qu’à quatre heures, et n’ai pu en prévenir que le directoire. « Les membres du club, n’ayant pu conséquemment connoitre l’avis de la délibération du corps municipal, se sont rendus au Panthéon ; ils en ont trouvé la porte fermée, quoiqu’en leur qualité de n^embres de la Société des amis de la constitution monarchique, et celle de membres 4u club des étrangers, elle dût leur être ouverte. Aucune opposition légale ne leur étpit présentée. Ils ont hésité entre le cri de la liberté, que les vexations rendent encore plus impérieux, et l’amour éclairé de l’ordre, sentiment qui caractérise notre Société, sentiment qui interdit la violence même la plus juste, lorsque la loi