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CLUB MONARCHIQUE

reçu ; mais je suis bien décidé, quoi qu’il dût m’en arriver, à ne point recevoir l’assemblée, mercredi.

« J’ai l’honneur d’être, etc.

« Monsieur,

« Signé : M élan. »

Il fut répondu à Melan ; voici dans quel sens : « Le directoire a fait au sieur Melan une sommation d’avoir à faire jouir la Société des lieux loués à elle par ledit sieur ; sur son refus, Ta cité devant le juge de paix, à l’effet de le faire condamner à ce que provisoirement le bail soit exécuté.

« Le directoire ne fait aucune réflexion sur la marche que l’on suit à son égard : il a invité les membres du club à ne point tenir la séance annoncée pour mercredi ; il suivra la marche légale, il espère lasser la patience de ses persécuteurs, et annonce que la sienne est à toute épreuve. — Il faut qu’enfin il soit décidé en France, si ce que la loi nHnterdit pas, peut être empêché jjar quelqu’un. Nous mettrons à résoudre ce problème : cette question décidée, nous sommes libres ou nous ne le sommes pas. »

Au club on s’indignait, en invoquant la loi, et le directoire déclara :

« Le lendemain, le sieur Melan, d’après les menaces qu’il dit lui avoir été faites, a signifié son refus d’ouvrir notre salle. Cependant, ayant pris une permission de la municipalité, le comte de Clermont-Tonnerre avait loué et payé d’avance le Wauxhall d’été. » Chassés du Wauxhall, ou plutôt cédant devant les instances du propriétaire, qui craignait leur réunion, les membres du club monarchique louèrent une autre maison, où ils tinrent leurs séances. C’était l’hôtel de Richelieu.

« Société des Amis de la Constitution MONARCHIQUE « Telle est l’inscription qu’on lit au haut d’un placard affiché hier à Paris. An-dessous est écrit l’extrait du procès-verbal de l’Assemblée Nationale du 13 novembre, qui déclare : « que les citoyens ont droit de s’assembler paisiblement, et de former entre eux des sociétés libres, à la charge d’observer les lois qui régissent tous les citoyens ; qu’en conséquence, la municipalité de Dax n’a pas dil troubler la société formée dans cette ville sous le nom de société des Amis de la Constitution ; que ladite société a le droit de continuer ses séances. » « Et encore au-dessous est écrit le jugement municipal, qui déclare