M. le procureur-syndic de la commune a répondu par la pièce suivante :
« MUNICIPALITÉ DE PARIS
« Procureur de la commune.
« Du 24 ianvier 1791, 10 heures du soir. « J’ai reçu de MM. les commissaires de la Société des amis de la constitution monarchique une déclaration qu’ils sont disposés à me remettre la somme de 11,549 livres, provenant d’une contribution volontaire faite par les membres de la Société, pour en faire la distribution aux pauvres, dont la liste me sei’a donnée ; el j’ai eu l’honneur de déclarer à MM. les commissaires que je ne pourrois me char^çer de la somme offerte qu’autant que j’y serois autorisé par le corps municipal.
« B. C. Cahier. »
Le lendemain, deux commissaires ont porté à M. le maire la somme de 11,549 livres et la liste des pauvres inscrits, qui se montent à 2348.
De plus, le Club monarchique s’adressa à l’Assemblée nationale pour protester contre le « pain empoisonné » dont Barnave avait parlé.
Dans la séance du 27 janvier 1791 (matin), M. Leleu de la Villeaux-Bois, secrétaire., fit lecture de la lettre suivante, de la Société des amis de la Constitution monarchique : « Monsieur le président,
« Nous avons été outragés, hier, dans le sein de l’Assemblée nationale ; nous demandons aujourd’hui d’y être entendus. « Nous sommes, avec respect. Monsieur le président, etc. <( Les commissaires de la Société des Amis de la Constiiutio)i monarchique. »
Gaultier-Biauzat dit : « Quand nous donnons du pain, nous le donnons (entièrement gratis ».
Clermonl-Toiinerre déclara : « On n’a pas disLr’ibué de pain ». L’Assemblée passe à l’ordre ; du jour (1). (I) J. Mavidal et Laurent, Arnliives parlementaires, t. XXÏT, p. 506.