Page:A. Challamel.- Les Clubs contre-révolutionnaires.djvu/181

Cette page n’a pas encore été corrigée
171
CLUB MONARCHIQUE

Eu décembre 1790, il se formait un club d’A^nis de tordre et de la paix à Metz, dont les membres portaient sur le cœur des cocardes blanches attachées à la doublure de Thabit. Il s’en formait un aussi, société des Afnis de la Paix, à Limoges (décembre). Un partisan du Club monarchique imprima une circulaire Aux Amis de la paix, dans laquelle il disait : « Tenez vous sur vos gardes ; défiez-vous de ceux qui se disent Amis de la Constitution ; ce sont des loups revêtus d’une peau d’agneau, qui se masquent pour vous dévorer plus sûrement... (1). »

La section des Tuileries demanda la dissolution du Club monarchique, dont les réunions amenaient des attroupements qui troublaient la tranquillité publique.

« Section des Tuileries

« Extrait des registres des délibérations de l’assemblée générale du ^8 décembre 1790.

... « L’assemblée, considérant que la dénomination fastueuse des amis de la Constitution monarchique que prend cette société, annonce un attachement exclusif et de préférence à une seule partie de la constitution, et contredit la profession de foi de cette même çociété, de sa soumission aux décrets de l’Assemblée nationale, acceptés ou sanctionnés par le roi ;

« Considérant que le principal but de cette société, manifesté dans un discours prononcé par un de ses membres, et inséré dans le journal de ses séances, est d’opposer une masse de résistance à une société composée d’hommes connus par le patriotisme le plus pur et le plus éclairé, entièrement dévoués au maintien et à la défense de la liberté, et appliqués sans relâche à préparer et à combiner les matériaux du grand édifice de la constitution ; « Considérant que cette société a la folle présomption, ainsi que l’annonce ce même discours, de défendre la constitution monarchique, comme si elle étoit attaquée, comme si elle n’étoit pas une partie essentielle de la constitution générale, que tous les François ont juré de défendre et de maintenir, même au prix de leur sang ; qu’elle porte le délire jusqu’à vouloir favoriser et appeller de tous ses moyens le retour de la paix, le retour de l’ordre public, comme si ces précieux avantages pouvoient être l’ouvrage des prétendus amis de la constitution monarchique, et n’étoient pas le résultat et l’ac- [1]

  1. (1) Bib. xat. (pièce), Lb 39/3191.