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CLUB DES IMPARTIAUX

CLUB MONARCHIQUE

ou

DES AMIS I)E Ik CONSTITUTION MONARCHIQUE

ï’ondé eo 1790.

I

Lorsque, daiis la salle du Jeu de Paume, à Versailles, le :20 juin 1789, même avant la fusion complète des trois ordres, les députés prononcèrent un serment solennel en déclarant qu’ils se réuniraient partout où les circonstances l’exigeraient, qu’ils ne se sépareraient pas avant d’avoir établi une Constitution, il n’y eut qu’un seul opposant. A dater de ce jour, les représentants des communes devinrent peu à peu une majorité puissante, imposèrent leurs volontés aux nobles et aux ecclésiastiques. L’absolutisme royal dut disparaître ; la nation et la loi passèrent avant le roi ; la monarcbie n’exista plus, en fait, qu’à l’état de monarcliie constitutionnelle, ce que les fanati- ([ues du pouvoir absolu ne voulaient pas admettre. A la grande joie du peuple français, les députés se mirent à l’œuvre, rendirent des décrets constitutionnels, et, enfin, votèrent la Constitution de 1791, qu’ils tirent accepter par Louis XVL Les prérogatives séculaires de la royauté, celles de la noblesse et du clergé furent détruites. Roi, nobles et prêtres réagirent plus ou moins pour ressusciter l’ancien régime. On combattit, chez les réac^ tionnaires comme chez les partisans de la Révolution, par les écrits et par la parole. Des clubs s’ouvrirent contre les idées nouvelles, et la défense des prétendus droits de Louis XVI y fut présentée sous deux aspects. Los uns, invoquant la Constitution, ne s’intitulèrent pas absolument monarchiques ou aristocratiques, mais simplement constitutionnels, faisant la part du roi en même temps «jue celle de