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La presse patriote publia des articles sur le club des Impartiaux^ à propos duquel Prudhomme imprima une sorte de réquisitoire qui lut lu avidement par les masses parisiennes : « Dès la première séance, la faction a élu pour président, par acclamation, son altesse éminentissime ^ illustrissime monseigneur Huteau (vic), avocat, député du tiers état de Paris (1) ; et la preujière matière mise en délibération a été la conservation des biens ecclésiastiques,

« Il s’est trouvé dans le nombre des assistants quelques honorables membres qui n’étoient pas venus pour chercher des moyens de mettre des entraves aux opérations de l’Assemblée nationale. M. le cardinal de Rohan dit expressément : « Lorsqu’on m’a invité à venir ici, on m’a assuré qu’on ne s’occuperoit que d’objets qui auroient trait à l’intérêt général, et je vois qu’il s’agit des aflaires particulières du clergé. Occupons-nous du bien commun. Cette assemblée ne peut avoir d’autre objet sans crime et sans danger. » Sa remontrance ne fut point écoutée. Il fut décidé que le parti aristocratique se diviseroit en deux branches ; que MM. Maury, d’Esprémenil [sic) et le vicomte de Mirabeau, avec une trentaine d’autres privilégiés, continueroient à se montrer ouvertement les ennemis du peuple, de la révolution et de toute sage réforme, pendant que MM. Malouet et Virieu se mettroient à la tète du reste de la faction, et prendroient le nom respectable d’impartiaux (2). »

En réponse, dans la Lettre d’un impartial à M. Prudhomme, auteur des Révolutions de Paris, on remarque ces explications très développées :

« Je suis impartial. Monsieur, et j’ai lu ce que vous dites de notre société dans votre 28" n". Vous nous dénoncez comme des aristocrates ; vous nous prodiguez les invectives les plus atroces. Je ne réponds point à des invectives ; et le public jugera bientôt si nous sommes des aristocrates : mais vous rappelez nos principes pour les combattre, et vous annoncez des faits inexacts. C’est uniquement pour défendre nos principes et pour rétablir les faits que, je vous écris cette lettre. Vous dites que nous nous assemblons aux Auguslins ; {{) Hulteati, quoique partisan des idées nouvelles, vota souvent avec la minorité réactionnaire.

(2) Jiévolulions de Paris, 1790, n» 28, p. il et 12.